Depuis le début de l'année 2024, les crédits immobiliers en France sont marqués par des fluctuations significatives. Cette tendance reflète non seulement les ajustements des taux d'intérêt, mais aussi les décisions réglementaires et les perspectives économiques globales.
L'une des nouvelles les plus marquantes est la baisse continue des taux de crédit immobilier depuis janvier 2024. D’après le Journal de l’Agence, en avril, le taux moyen a atteint 3,83 % et marque ainsi le quatrième mois consécutif de recul.
Cette diminution progressive, entamée depuis le pic de décembre 2023 à 4,21 %, montre un léger engagement des banques à soutenir le marché immobilier résidentiel malgré le relèvement des taux d’usure par la Banque de France.
Cependant, bien que cette tendance soit encourageante, les taux demeurent relativement élevés, ce qui peut limiter l'accès au crédit pour certains emprunteurs. Malgré les baisses, les conditions d'emprunt restent souvent prohibitives pour ceux qui aspirent à être propriétaires.
En dépit de cette tendance à la baisse, l'accès au crédit immobilier reste un sujet de préoccupation majeur. La politique restrictive de la Banque de France, notamment la limitation des prêts à hauteur de 35 % du revenu, continue de freiner la reprise attendue. Cette mesure vise à contenir les risques financiers, mais elle a également été critiquée pour son impact sur la fluidité du marché immobilier.
Cette restriction manque de pertinence puisqu’elle n’est pas adaptée à toutes les situations financières. Par exemple, une personne gagnant 20 000 euros par mois pourrait largement s'endetter au-delà de 35 % de ses revenus sans risques démesurés. Cette limitation a donc des effets disproportionnés pour les emprunteurs disposant de revenus élevés. En effet, elle rend l'accès à la propriété difficile malgré leur capacité à rembourser.
De plus, dans notre cher pays, il est toujours aussi compliqué d’emprunter lorsqu’on entreprend. Cette attitude discriminatoire envers ces personnes qui pourtant créent souvent de l’emploi en France est parfois incompréhensible. Un salarié en CDI aura ainsi plus de facilité à emprunter à salaire égal que le dirigeant de cette même boite…
Cela illustre bien, qu’en plus des 35% d’endettement , il existe de nombreuses autres considérations subjectives des banques ne permettant pas l'accès à l'emprunt.
Les perspectives pour le reste de l'année 2024 demeurent mitigées. Bien que la baisse des taux offre un certain répit aux emprunteurs potentiels et stimule la demande de crédits, les incertitudes économiques persistent. La Banque de France maintient une vigilance particulière face aux niveaux élevés des prix immobiliers et à la nécessité de préserver la stabilité financière.
En parallèle, les récentes discussions, évoquées par Gabriel Attal, sur une éventuelle révision du prêt à taux zéro (PTZ) pour soutenir la construction de maisons individuelles, ou encore l’exonération des frais de notaire pour la première acquisition de sa résidence principale jusqu’à 250 000 euros, laissent entrevoir de possibles mesures de soutien pour les primo-accédants.
Cette initiative vise à inverser la tendance actuelle où les primo-accédants ne représentent plus qu'une fraction des acquéreurs, comparativement à une part beaucoup plus significative par le passé.
Cependant, l'ampleur et la portée de ces initiatives restent à déterminer dans un contexte où la politique publique joue un rôle essentiel dans la régulation du marché immobilier.
Bien que la baisse des taux de crédit immobilier offre des lueurs d'espoir pour une reprise économique, les défis restent nombreux.
La dissolution de l’Assemblée nationale suscite des questions quant aux premières mesures à venir. Nous nous interrogeons sur les orientations futures du prêt à taux zéro (PTZ), notamment après les annonces encourageantes de Gabriel Attal en faveur des primo-accédants. C’est un sujet à suivre avec intérêt.
Les ajustements réglementaires et les décisions politiques continueront d'influencer la dynamique du marché immobilier en France.
Bien que délaissé depuis plusieurs années par le gouvernement actuel, le logement reste un domaine fondamental dans une société.
Pour les investisseurs, rester informé des évolutions récentes et anticiper les décisions futures demeure essentiel pour s’adapter à ce marché.
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